10 octobre 2009

Hommes

Ce billet pour un seul mot : « hommes ». On le trouve quasiment dés le début avec « hommes de Galilée », « hommes frères », « hommes juifs », etc. Les traducteurs l'omettent souvent parce que cela « fait bizarre en français ».

En grec, vous avez deux mots pour dire « homme », il y a anêr (ανηρ) qui a donné andros, le prénom André, les mots commençant par "andr-" ; et puis anthropos (ανθρωποσ) qui a donné, par exemple, "anthropologie".

Dans le livre des Actes, c'est le premier qui apparaît fréquemment, le plus fréquemment, et de loin, et bien plus que dans les Évangiles : près d'une centaine de fois. Ce n'est pas une évocation du masculin opposé au féminin, mais celle d'une personne ayant des qualités, dans toute son unicité, sa singularité, tandis qu'anthropos désigne un individu quelconque, un membre du genre humain sans plus de précision.

Bref, le livre des Actes s'adresse à chacun d'entre nous, et à chacun dans sa langue, sa sensibilité.

Préambule

ReBonjour !

Ouvrir le livre des Actes des Apôtres c'est déjà une avalanche de questions qui se posent :
est-ce la suite d'une histoire commencée ailleurs ? (ce que l'auteur nous annonce dès le départ)

  • une description de l'Église primitive, ou des premières communautés ?
  • une plongée dans la vie quotidienne au 1er siècle ?
  • le guide du routard Méditerranée-Est, année 51 ?
  • le manuel du prédicateur ambulant ?
  • un récit (de quoi ?) 
On s'en doutera, c'est un peu tout cela à la fois (en tous cas pas un livre d'histoire au sens où nous l'entendons aujourd'hui). Un peu à la manière de la Guerre des Gaules de César : on raconte quantité d'événements, on fait « vivre » des personnages, mais ce n'est pas seulement pour nous divertir ou pour donner à lire aux générations futures, il y a une intention, un projet.

Deux petites remarques : d'abord, la fin de l'Évangile de Luc ne coïncide pas bien avec le début du livre des Actes, la nouveauté est claire (lisez) ; ensuite, le mot « homme » mais c'est juste pour après.

En actes...

Bonjour à tous !
Les idées commencent à se préciser.
Nous lirons patiemment le livre des Actes, tout en faisant de larges pauses pour suivre les « fils » ou « branches» proposés par le texte lui-même, ou nos contributions et témoignages. Les pages du livre Oserai-je ? nous apporteront d'autres temps de respiration ... ou d'inspiration ?
Au cours de ce parcours, nous reviendrons fréquemment sur les chapitres 1 et 2 du livre, qui agissent comme une sorte de « programme » pour la suite (le prochain billet va vous détailler cela).
Pour éclairer notre parcours, nous vous proposons de relier les thématiques qui vont se dégager autour de quelques « grandes questions » associées à des verbes :

  • vivre, survivre, revivre, rebondir ... quand après la disparition, la rupture on commence à relever la tête, ou quand on a simplement le sentiment de la joie ou du bonheur, quand c'est le temps de rire mais parfois de pleurer ... et l'espérance au bout !
  • bâtir, construire, créer, reconstruire ... une histoire de nouveautés, de ce qui n'existe pas encore mais va naître, que ce soit un enfant, une communauté, une association, une œuvre d'art
  • cheminer, avancer, surmonter ... que ce soit au long d'une vie, avec un conjoint, seul ou dans une communauté, face à des obstacles, à la maladie ou la fin de vie
  • choisir, s'orienter, décider, accepter ... parce que tout ne se vaut pas : qu'est-ce qui est bon ?
  • partager, échanger ... est-ce que tout cela a un sens si je le garde pour moi tout seul ?
  • s'enraciner ... dans un nouveau pays, peut-être, dans une communauté, ou simplement dans la foi ?
  • témoigner... de sa foi, évidemment ... oui, mais comment ?
  • agir, s'engager ... pour la justice, dans un service, pour une idée, sans évacuer les questions matérielles (l'argent !)
  • et enfin, prier ... n'importe où, n'importe quand, de toutes les manières, pour toutes sortes de raisons ?
Le livre des Actes « zappe » fréquemment entre ces questions, si bien que nous aurons toutes sortes d'occasions pour approfondir.