25 novembre 2008

Ce qu'aux autres naguère j'ai imposé, ...

"Mon Seigneur est Bezeq", est un nom propre qui est interprété de différentes manières. Est-ce que Bezeq (petite pierre) indiquerait les testicules et se moquerait ainsi de l'ennemi, comme certains le comprennent ? Peu importe !
Ce qui est sûr : A un endroit stratégique du récit, tout au début du livre des juges, la question est ainsi posée : « Mon Seigneur, c'est qui ? » Adoni-Bezeq perd, en tant que roi, la bataille, et sa vie dans la suite, ... Il a pactisé, avec un seigneur trop faible. Il a fait un mauvais choix, semble ironiser, dès l'ouverture, le rédacteur du livre des juges.
Un grand retournement est en train de se faire, sous nos yeux : Le grand roi qui était auparavant attablé, 70 rois mutilés sous sa table à ramasser des miettes, va se retrouver dans leur posture : sous la table, incapable de se tenir debout. Il est dans l'impossibilité de manier une arme ou d'autres ustensiles, voué à la mort. C'est lui-même qui énoncera la morale du récit : Ce qu'aux autres naguère j'ai imposé, Dieu me l'inflige aujourd'hui.

Le lieu de sa mort est instructif : Jérusalem. On l'amène là-bas. Lieu étonnant si on suit le récit à la trace, car Jérusalem n'est pas encore dans la main de Juda, ses ennemis. Mais c'est ce lieu qui devient le théâtre de sa déchéance.


On peut chercher le destinataire d'un tel récit : A qui s'adresse-t-il ?
Seraient-ce ceux qui ont été amenés à Babylone qui attendent un retournement de leur situation ?
Seraient-ce ceux qui se posent la question « à quel saint se vouer » dans leur vie, quels sont les choix fondamentaux à faire ?
Tout peut basculer, d'un moment à l'autre ... pas de façon aléatoire, mais bien en correspondance avec des choix préalables ...

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