12 octobre 2008

Sur la route

Voici à présent la seconde moitié du verset Juges 2:22, que je trouve très inspirante. Je la transcris ici pour plus de facilité (ainsi j'ai les mots sous les yeux) mais ne vous inquiétez pas, le mot-à-mot vient de suite.

השמרים הם את דרך יהוה ללכת בם כאשר שמרו אבותם אם לא

… c'est-à-dire, « Est-ce qu'ils gardent la route du Seigneur pour (y) marcher comme (l')ont gardée leurs pères, ou non ?».

Le texte lui-même prenant la forme interrogative, restons donc sur le mode du questionnement. À quoi ressemble-t-elle, cette route ? Certains traducteurs en font une « voie » assez abstraite, mais ici nous sommes plutôt au niveau de la poussière ! Y voyez-vous une piste dans un désert plutôt plat et caillouteux, ou une sente éparse dans un sous-bois touffu (voire une jungle !), ou encore des choix à faire parmi des bifurcations innombrables, ou encore une à la lueur des étoiles une nuit de nouvelle lune ?

Mais ne serait-ce pas aussi la traversée des villes qui grouillent d'êtres affairés à des tâches innombrables et pas toujours fort compréhensibles ?

Chacune, chacun va comprendre cette « route » à l'aune de sa propre vie, des bifurcations qui s'y produisent, par hasard ou par intention.

Face à chacune de nos routes, ne faut-il pas adopter aussi ce ton interrogatif, la comparant à la route suivie par « nos pères » ?

Clin d'oeil final : derrière la station de Canfranc (sous le Somport, côté aragonais) vous trouverez cet étonnant « paseo de los melancolicos » jouxtant la « piste du col des voleurs ». Décidément, le choix du chemin n'est pas toujours chose facile !

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