29 décembre 2006

Le semeur (Marc 4)

Bonjour à tous !
Un peu en avance de l'année 2007 je vous souhaite beaucoup de bonheur et de joies. Bientôt nous nous retrouverons autour du quatrième chapitre de Marc. J'ai choisi de m'attarder un peu sur la parabole du semeur (et indirectement sur celle des épis) et de vous soumettre cette question qui me résiste... une question de propriété en somme : dans cette histoire qu'est-ce qui appartient à qui ? Le champ est à son propriétaire, certes, mais il est peut-être loué ? Et la semence ? Et les épis, à qui sont-ils ? Est-ce un bien en toute propriété ou un droit d'usage ? Bien entendu vous pouvez vous en tirer avec une pirouette comme « tout est à Dieu» mais ne devrions-nous pas entendre responsabilité au lieu de propriété ? Le débat est ouvert, en attendant de le poursuivre je vous laisse avec Pieter Brueghel (l'ancien)...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelques interrogations du groupe Nicodème de St Médard suite à notre réunion du 09 janvier...

1) La référence au texte d'Essaïe (Marc 4 v.12) nous questionne sur son interprétation. Pourquoi n'ont-il pas le droit de comprendre ?

2) Un autre verset nous interroge: "On enlève même à ceux qui n'ont rien". Difficile d'en comprendre le sens ...

3) Et puis: "Il leurs explique tout en particulier". Nous avons bien noté le rôle des disciples dans la mission que leur confis Jésus, ils vont à leur tour enseigner et ainsi constituer l'Eglise. Une mauvaise d'interprétation peut nous entraîner vers l'élitisme ou le dogmatisme (un peu comme l'organisation de l'Église Catholique).

Voilà quelques axes de réléxion pour lesquelles nous attendons quelques éléments de réponse, peut-être sur le Blog...

Anonyme a dit…

Personnellement, j'ai mis en avant le fait que la parole ne devrait pas être reçue comme une recette ou mode d'emploi à appliquer: il faut faire ceci pour obtenir le résultat. La compréhension de la Parole par l'intellect est nécessaire mais à mon avis ne peut précéder la compréhension du coeur, et cette ouverture par la foi est une démarche qui s'inscrit dans la durée, tout au long de sa vie. Certaines paraboles seront pour chacun plus ou moins compréhensibles ou accessibles mais rien n'est figé. C'est là le mystère de Dieu.

Anonyme a dit…

Quelques remarques du groupe de Caudéran le 11 janvier...

Dans ce long chapitre on peut se situer en de nombreux endroits. Certains d'entre nous ont choisi de s'insérer dans la parabole (au milieu des épines, sur le chemin et la pierraille, face au moutardier qui pousse), d'autres dans l'une des scènes (dans la barque, les pieds dans l'eau). Ces diverses places correspondent à la multiplicité d'interprétations des multiples paroles que Jésus délivre.

Et puis les disciples. Mises en garde, pédagogie, rien n'y fait: ils sont toujours aussi insuffisants ! Vraiment pas des surhommes, ceux-la ! Tout le contraire d'un cercle fermé d'élus qui seuls auraient accès à la Connaissance; peut-être même que leur médiocrité nous ouvre toute grande la place pour que nous aussi nous trouvions notre chemin dans cette histoire...

Prochaine réunion le 8 février.

Anonyme a dit…

Petit supplément après lecture des notes...

La question des "terrains" nous a semblé importante. Assimiler les "terrains" (pierreux, fertile etc.) à des "personnes" n'est pas vraiment satisfaisant. Ces "terrains" peuvent aussi bien être les diverses attitudes que nous prenons face à la réception de la parole de Dieu voire des paroles du Christ ; et ce pourraient aussi bien être les diverses périodes de notre vie qui tour à tour sont fécondes, stériles, épineuses.

Robert a dit…

Petite réponse aux questions de Saint-Médard. Comprendre ou ne pas comprendre, entendre ou ne pas entendre, telle est la question !

D'abord, Esaïe sert ici de point d'appui, de référence certainement bien connue de certains auditeurs et lecteurs de l'époque voire de la "foule" qui suit Jésus dans ss déplacements. Mais référence n'est pas adhésion: tandis qu'Esaïe s'adresse à Dieu seul dans une perspective d'anéantissement et de renouveau ultérieur (lire tout le chapitre avec notamment l'image de la braise portée aux lèvres), Jésus s'adresse à la multitude !

La référence peut donc servir de contre-pied. Et quand Marc lui fait dire "Que celui qui a des oreilles entende", cela peut être à NOTRE intention, à nous lecteurs; car nous avons bien des oreilles, n'est-ce pas ? En langage plus moderne (SMS) on dirait "VS ETES DEBILES OU KOI ?" pour nous secouer et inviter à prendre l'affaire au sérieux sans attendre.