14 juin 2008

Du buisson ardent à la croix : « Je suis ... »

« Je le suis », nos traductions françaises des paroles de Jésus au chapitre 14, 62 laissent entendre que Jésus est quelque chose ou quelqu'un. Mais le petit « le » est un rajout. Ainsi complétée, la phrase s'écoule bien, trop bien peut-être.

Jésus semble acquiescer à la question du grand-prêtre s'il est le Messie. Dans la version française, le décalage fondamentale entre la question et la réponse de Jésus n'est plus perceptible. Le grand-prêtre s'attarde sur le titre que Jésus porte : Es-tu le messie, l'oint de Dieu. Jésus répond, mais dans une liberté étonnante. Ce n'est pas le titre qu'il revendique. Non, c'est l'être. ... sans aucun rajout. « Je suis »

Ceci amplifie les paroles chez l'évangéliste Jean : Je suis le chemin, la vérité et la vie. Je suis. A travers cette posture, il reprend les paroles entendu par Moïse face au buisson ardent « Je suis celui que je serai ». Jésus ne s'identifie pas avec une fonction particulière. Il ne se laisse pas enfermer dans un rôle. Il est. ... Il n'y a pas de rajout nécessaire. Liberté absolue de Jésus. Elle ouvre notre vue : ... Je suis et vous verrez le fils de l'homme.

Tout en voyant Jésus, notre regard permet d'avoir une vue globale sur ce qui se passe. Vous verrez ! Le règne de Dieu qui vient vers nous. Jésus auquel on fait le procès, ouvre vers une existence nouvelle.

1 commentaire:

Robert a dit…

Et en disant «je suis», Jésus nous laisse le champ libre :
- pour compléter: Qui est Jésus pour vous ?
- pour pour nous interroger: Qui suis-je ?