14 novembre 2009

Une histoire de bouches

Dans le récit de la Pentecôte (début de actes 2) il est question de « langues de feu » et de « parler des langues ». Le français est très semblable au grec en ce point : un seul mot pour les deux choses ! Le mot grec est celui qui a donné glotte, polyglotte, glossaire, etc. Bref, des quantités de langues qui s'agitent en tous sens. Ce qui nous rappelle une situation similaire quoiqu'inversée, à savoir le mythe (ou l'histoire) de Babel où les hommes parlent « tous la même langue » (au début !). Le texte hébreu, lui, dit qu'ils ont la même « lèvre », mais c'est un peu la même idée.

Pentecôte = Babel à l'envers ? Sans doute, sur bien des points, mais en tous cas pas Babel à reculons ; plutôt, une histoire anti-babélienne ? Plus de chef pour donner des ordres, plus de tour à construire, plus de briques ni de mortier, rien que des femmes et des hommes, très divers et pourtant unis.

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