18 janvier 2007

Face au mal et à la souffrance, qu'y a-t-il à voir ?

Cherchant à illustrer le texte d'Angelika sur la possession (ci-dessous), je suis tombé dans l'embarras. On pourrait certes représenter la « possession » par des peintures d'exception comme le retable d'Issenheim ou plus simplement dans ce même blog. Néanmoins, ces figurations assez violentes ne recouvrent qu'une partie du problème et ne nous disent pas grand chose sur la « solution » que le Christ propose. De surcroît, ceux d'entre nous qui ne consentent pas volontiers à l'incarnation du mal en l'homme ne verront pas davantage dans ces œuvres une traduction acceptable de ce que nous raconte Marc 3 (et bientôt Marc 5). Regardons ailleurs, donc. Le chapitre 4 nous fait sortir des « maisons » pour aller « sur l'eau » (et même un peu dedans), préparant l'arrivée du chapitre 5 avec son zombie.


Le très « parabolique » chapitre 4 termine dans l'hyperbole ! C'est l'épisode de la tempête apaisée... que nous pouvons relire comme une parole opportune qui vient calmer le jeu quand les forces déchaînées de la nature (humaine ou pas) menacent de nous submerger. Ci-dessus le tableau que Rembrandt peignit sur ce thème (il est visible à Boston)... un peu excessif quand on pense au vrai lac de Tibériade, certes, mais tout est dans la métaphore n'est-ce pas ?

Métaphore que Turner reprend admirablement dans cette représentation d'un bateau sortant du port en pleine tourmente. Oui, face aux forces inhumaines on est vite dépassés…



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Une citation d'Alain Dagron
La rive de la Loi et la rive des puissances du monde – même combat ?
Durant la tempête, Jésus « voit un
phénomène concernant son univers, celui de la parole et de la vérité, univers du royaume de Dieu dans lequel il demeure tandis qu'il passe d'une rive à l'autre.
L'expression «Sois muselée » qu'il
adresse à la mer ... nous fait entrevoir les flots comme une bête furieuse mugissante et prête à dévorer.... Quel est cet univers qui se cabre, s'enfle et menace pour barrer le chemin de « l'autre rive » à l'évangile ? »

Anonyme a dit…

Si vous connaissez Jonas, quelles consonances percevez-vous avec ce livre ? Quelques observations étonnantes s'expliquent quand on se remémore les détails : l'obéissance, les grosses bêtes, ne parlons pas du sommeil de Jésus ! La défaillance de Jonas s'imprime en creux là où la présence de Jésus se manifeste.