19 mai 2008

En compagnie d'anonymes

Une femme, un homme, un jeune homme ... qui ?

Le chapitre 14 de Marc nous fait croiser des inconnus : UNE FEMME va donner une piste comment comprendre la mort de Jésus : Casser une fiole, verser de l'huile, donner du sens face à l'absurde.

Les disciples vont suivre UN HOMME qui porte une cruche ... Porter de l'eau, servir, indiquer un lieu d'accueil et de fête.

Ce n'est pas forcément ce que nous attendions

Ces personnes connaissent Jésus sans que nous sachions comment. Elles ont une place dans son existence, sans justification, sans titres, sans pédigrée. Elles n'ont pas l'autorité d'un appel à leur appui. Mais ce sont elles qui ouvrent des chemins nouveaux : une femme qui oint, un homme qui sert et accueille.

Les apôtres sont à l'image de la multitude, avec leurs élans et leurs questionnements. À l'approche de la mort, ceux qui ont été appelés vont reculer, se tenir à la marge. Leur comportement ne fait pas autorité. Ce sont des anonymes, une femme, un homme, qui vont ouvrir la voie.

UN JEUNE HOMME va suivre. Il n'est pas un héros, lui non plus. Il va lâcher son drap. Mais il va indiquer que des inconnus vont se joindre à Jésus. Qu'ils vont le suivre à la trace.

Ce chapitre de Marc indique un chamboulement : Là où il semble mener inexorablement à la mort, il nous rend un avant-goût de vie nouvelle. Le message de Jésus s'incarne dans des inconnus qui lui donnent corps et vie.

1 commentaire:

Robert a dit…

Tiens, on dirait que Simon le lépreux est aussi un inconnu. Certains lecteurs s'ingénient à « boucher les trous » en allant lire dans l'Évangile de Jean des informations qu'ils pensent essentielles ; mais si on s'en tient à Marc pour suivre sa logique, j'allais lire sa théologie, les inconnus ont toute leur place, c'est notre place !