19 mai 2008

Un autre point de vue sur le vase de parfum

Voici ce que m'écrit un correspondant (Gilles G.) :

Si Jésus prend ensuite la défense de la femme (Marie si on va voir dans l'Évangile de Jean ??), c’est pour la bonne et simple raison que les arguments avancés par ses contradicteurs ne tiennent pas. Certes, effectivement l’argent que l’on aurait pu retirer de la vente de ce parfum « inutilement répandu », aurait pu servir aux pauvres. Mais, dit Jésus, quel que soit le niveau de richesse que pourra atteindre l’humanité, les pauvres seront toujours là. La préoccupation de soulager leur souffrance, de leur faire du bien, de donner de ses richesses pour pourvoir à leurs besoins et alléger le poids de leur misère est et restera donc de tout temps d’actualité. La pauvreté permanente qui nous entoure n’est cependant pas une raison suffisante pour condamner tout geste et toute action que le coeur peut faire dans une autre direction. Cela d’autant plus, dit Jésus, si l’objet de ce don a pour cause l’expression ponctuelle de l’amour et de la reconnaissance envers Dieu, comme c’est le cas ici. Il y a des moments en effet qui sont uniques dans notre relation avec Dieu. Des moments où notre amour pour Dieu occupe tellement notre pensée que toute autre cause et considération, aussi juste et légitime soit-elle par ailleurs, ne peut que s’effacer devant elle. Béni soit celui qui ne laisse pas passer ce moment, mais qui, sans réserve et sans contrainte, avec toute la liberté que lui donne l’amour, sacrifie joyeusement tout ce qu’il a ou ce qui est le meilleur pour Lui. Que la révélation chaque jour renouvelée de ce que Tu es, Seigneur, ouvre mon coeur sur des trésors nouveaux de possibilité d’expression d’adoration envers Toi !
Ci-dessous, une représentation de la femme dont il est peut-être question dans ce passage (la tradition considère qu'il s'agit de Marie de Magdala mais ce n'est qu'une hypothèse permettant de se représenter ce personnage) par le peintre flamand Roger Van der Weyden.

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