27 novembre 2006

L'acharnement thérapeutique

Comment pourrais-je comprendre les évènements qui m'arrivent ? Pourquoi m'a-t-il choisi ? Je suis comme amputé de mes possibilités !! Cette question révèle une image d'un dieu qui serait à l'origine de tout, tapi dans les starting-blocks.

Quand vous prenez ces interrogations lancinantes et que vous les posez aux personnes des premiers chapitres de l'évangile de Marc, vous pouvez observez comment elles s'y trouvent comme inversées :

L'interpellation de Jésus met ces personnes mutilées dans leur existence, au centre, debout. Le pourquoi devient un « à quoi bon ? » Il met leur vie en mouvement, renouvelée.

  • Le grabataire se lève de sa natte, pardonné. Lui qui était sans parole, la prend pour louer Dieu.
  • L'homme à la main desséchée se lève également. C'est lui qui est au milieu. Il est rétabli dans son intégrité.

Nous ne savons toujours pas pourquoi l'un était couché sur sa natte et l'autre mutilé. Mais ils se tiennent devant nos yeux : Des humains, debout et vivants. Là où nous posions la question du pourquoi (qui est tourné vers le passé) Dieu nous attend, devant nous. Là où nous le cherchions derrière nous, il nous a devancés.

Les deux verbes, guérir et sauver, s'entrelacent dans le développement de cette idée. Sans demander, Jésus s'acharne à guérir.

Irénée, père de l'Église, est souvent cité par cette phrase « La gloire de Dieu est l'homme debout ».

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